Retour au Manoir

Upo était fatigué de ces discussions politicardes inutiles qui ne faisaient rien avancer... personne ne semblait chercher de compromis et la Maurésie allait retomber dans ces pires travers. Il avait inviter les dernières personnes censées de ce monde de fous, Julius, Rémi, et Miguel chez lui, discuté de tout sauf de cet empereur...

Upomavick était à la bibliothèque, installé confortablement dans un fauteuil en poil de chèvre, la toute dernière invention d'un grand artiste nommé eugenio di cesario. le tabouret était l'emblème de cet artiste, mais il avait fait un sublime cadeau pour la bibliothèque d'Upo... un fauteuil bien confortable, afin qu'il puisse lire à son aide tous les bouquins qu'il souhaitait.

Tout un coup on frappa doucement à la porte, les domestiques savaient que dans ce lieu aucune sonnerie ne devait retentir, et il fallait aussi parler à voix basse afin de ne pas troubler l'ambiance de la bibliothèque.
le domestique entra : Monsieur, une personne se dirige vers le perron.
Upo : il n'a pas été arrété par le portail? pourquoi n'entendons pas sa voiture?
Le domestique : c'est que le portail était ouvert Monsieur, il semblerait que le jardinier était en train de s'occuper des plantes qui faisait le tour du domaine de Monsieur. De plus l'inconnu est à pied.
Upo : Bon, j'arrive tout de suite, nous verrons bien qui c'est...

Upo traversa l'aile de son manoir, et arriva dans le hall d'entrée. il ouvrit la porte, et regarda avancé l'inconnu à travers le jardin.

Cet homme se tenait droit, il y avait une aura bizarre autour de lui, malgré la crasse de ses vêtements il avait une certaine prestance. L'homme marchait pied nu, les souliers dans la main. Un pantalon qui devait être noir en un autre temps et qui aujourd'hui était marron. Une chemise qui elle aussi devait être d'un blanc immaculée, et qui aujourd'hui était trempée de sueur. Les cheveux de l'homme était en bataille et très sale, sans compter son visage où une barbe d'une bonne semaine en broussaile creusait affreusement ses joues. Sa veste déchirée était posée négligement sur son épaule. De loin au aurait dit un clochard, et le domestique allait pour lui dire de s'en aller, qu'on avait rien a offrir, lorsqu' Upomavick l'en empêcha.
- reste mon ami, et observe bien cet inconnu, il n'a rien d'un clochard.
- Mais... Monsieur, on ne sait pas qui il est, il pourrait nous vouloir du mal... l'expression de son visage fait peur !
- Nous n'allons tout de même pas faire déguerpir un visiteur, de plus je ne pense pas que ce soit un inconnu.

L'homme était à une dizaine de mètre d'Upomavick, et le domestique remarqua qu'il souriait. Ses dents était d'un blanc éclatant, ce qui n'était pas normal pour un SDF.

L'homme ouvrit la bouche et d'une voix puissante et grave il dit : Mon cher Upo, ton manoir est sublime, il faudra que ton me recommande ton jardinier!
Upo - Bonjour Rémi, quel bon vent t'amènes?
le domestique ne comprennait rien, cet homme qui tutoyait son maître, et celui ci en faisait autant, comme s'il se connaissait de longue date.
Rémi s'approcha, serra la main d'Upomavick, puis après un regard malicieux, ils se serrèrent dans leur bras.

Upo - Edith!! viens voir vite !!
celle ci arriva, seule sans l'enfant.
Edith - Oui mon Upo?
Upo - Je voudrais te présenter quelqu'un qui vient nous rendre visite.
edith toisa l'inconnu crasseux.
Upo - Voici Rémi de la roseraie, ancien premier ministre de maurésie, de la noblesse mauresienne, et aussi Empereur de l'EDAY, un pays qui malheureusement n'existe plus, et duquel j'étais citoyen.
le domestique avait la bouche bée, et lorsqu'il s'en rendit compte, il la ferma rapidement, et se fendit d'une grande révérance. Edith allait en faire de même lorsque Rémi intervint.
Rémi - Non Non ne vous inclinez pas je vous prie, et vous mon ami relevez vous. je ne mérite pas ça, de plus je suis venu en toute amitié, et je veux rester simple. Appelez moi Rémi, et si avez l'amabilité, avant que nous discutions de me prêter une salle de bain pendant une petite heure, de quoi faire ma toilette, et quelques vêtements je vous serai extrèmement reconnaissant.

Ce fût chose faite. Un homme nouveau descendit les marches de l'escalier, il avait peigné ses cheveux, il était rasé de prêt, il sentait bon, et ses vêtements étaient propres.

Upo et edith l'attendaient en bas des marches, et tous les trois ils se dirigèrent vers un salon privé d'Upomavick afin de pouvoir parler calmement, de tout et de rien, du passé, et du futur...

Upo était très content de voir son vieux baroudeur d'ami... que n'avait-il fait ensemble (oh rien de cochon je vous rassure tout de suite)...?? Compagnon des jours avec et sans... Rémi et Upo s'estimaient considérablement.
Rémi vit bien que Upo était soucieux et Rémi lui même semblait parfois difficilement caché un certain agacement face aux discussions qui secouaient l'empire tout entier.
Mais Upo ne pu s'empêcher de questionner Rémi sur cet accoutrement avec lequel il était arrivé...

Upo - Sans vouloir t'offenser, comment cela se fait que tu sois arriver dans cet état?
Rémi rigola franchement, puis son regard se fit lointain.
au bout de deux minutes de silence, toujours perdu dans ses pensées, il ouvrit enfin la bouche.
Rémi - En fait c'est très simple, une fois l'empire d'arkano-ylésia fermé, j'ai fait rapatrié tout ce que je possedais en Maurésie. tu l'auras deviné, au manoir de la Roseraie.
avec bien entendu une certaine somme d'argent sur moi. j'ai ainsi parcouru le Micromonde, j'ai visité des pays. Au début je voyagais par avion ou par bateau, une fois sur place, je louais une limousine afin de pouvoir me balader. J'ai bien vite compris que mon argent s'évanouissait trop rapidement. j'ai donc économisé, j'ai continué mes vacances, les visites de musées, d'oeuvres en tout genre. J'ai commencé à peindre, à faire de la musique, et à vendre mes tableaux pour me faire un peu d'argent.
J'ai rassemblé toutes mes économies, et j'ai pu prendre un bateau pour la Maurésie. Une fois sur les terres maurésiennes, j'ai voulu apprendre de la population, et j'ai continué de marcher où le vent me mené afin de visiter mon pays. j'ai fais deux trois petits boulot, j'ai écouté les gens, je me suis mêlé à eux. Puis j'ai décidé de rentrer, or je n'étais pas loin de chez toi, j'ai ainsi parcouru une centaine de kilomètre à pied pour venir te trouver. Il fallait qu'on parle de choses importantes et je devais te trouver vite.
Upo - Oui mais pourquoi cet accoutrement
Rémi - En fait, je voulais me changer, et me laver avant, mais vu mon état de crasse, les hotels ne voulaient pas me louer de chambre pour la nuit, ainsi je n'ai pu faire aucune toilette. Je me suis dit que je n'avais aucune honte à arriver comme ça, et que tu comprendrais parfaitement. Bien entendu ne crois pas que je suis ruiné, loin de là ! AHAH, mais cette petite expérience m'a beaucoup appris.

Upo - j'en suis très heureux. Au fait, tout à l'heure j'ai une partie de pèche avec quelques nobles de la région, veux tu te joindres à nous?
Rémi - Ce serait avec plaisir. Ainsi nous pourrons parler de choses qui nous préoccupent et nous concernent tous les deux, ainsi que les citoyens maurésiens.

Ayant reçu quelques jours auparavent une invitation de la part d'Edith et Upo, Ezilda, en compagnie de Josephine envoya un message pour dire qu'elles étaient dans la région de Pierreville pour la journée.

En effet, elle avait ammené sa petite dernière l'accompagner régler des affaires à la Table d'Ezilda de Pierreville. Josephine était gourmande comme pas deux et elle ne manquait jamais une occasion d'accompagner sa mère dans ses restaurants.

Un peu plus tard dans la journée, une limousine s'arrêta devant le portail du Manoir. En descendit un homme très richement habillé, au front soucieux ridé par de très nombreuses années au pouvoir. Il était visiblement vieux mais était plein de prestance et d'élégance, signe de son sang noble. Le domestique le vit également arriver, mais cette fois, fit marche vers l'homme pour se renseigner sur son identité : plus de bourde comme la précédente.

- Bonjour, Monsieur. Je suis le Maître d'Hôtel.
- En ce cas, vous devez savoir que je suis Julius-Nikolaus de Klausbourg, et qu'Upomavick m'a invité ici !

Le domestique scruta Julius, et répéra brodé le blason de la Maison de Klausbourg et certaines autres insignes, pour s'assurer de l'identité de l'homme : tous les jours, des gens se faisaient passer pour des personalités pour pouvoir approcher Upomavick. On le laissa passer, et il alla rejoindre Upomavick dans le salon privé. Il salua très poliment Upomavick et Edith, comme il était d'usage, quand il aperçut Rémi

- Toi... ? Non... Toi ! Ici ! Rémi de la Roseraie !
- Lui-même.
- Rémi ! Je pensais ne plus jamais te revoir !

Upo renvoya un message à Ezilda disant qu'aujourd'hui il ne saurait les recevoir correctement elle et Joséphine... Upo ne profiterait pas du plaisir de voir sa filleule. Mais qu'il irait jusqu'au restaurant ce soir avec Edith, il réserva donc deux couverts à la Table d'Ezilda, espérant pouvoir convenir d'un moment pour se voir plus longuement encore.

Hasdrubal, le major d'homme frappa à la porte du bureau où Upo écrivait sa réponse.
- Monsieur, un autre invité est arrivé, c'est M. de Klausbourg.
- Ah parfait, j'arriv. Hasdubal faite porté ce message a la Table d'Ezilda et qu'il y soit le plus rapidement possible...
- C'est que Monsieur je dois encore...
- Hasdrubal, mon bon Hasdrubal je crois m'être mal fait comprendre : Vous devriez l'avoir déjà fait porté avant même que je ne l'écrive...
- Bien Monsieur

Rémi était très content de revoir Julius Nikolaus, ce fils qu'il n'avait pas eu. Le fils d'un très grand ami, sa Majesté Klausdène de Klausbourg. Les deux hommes avaient à peu près le même age, Klausdene était peut être un peu plus vieu que Rémi.
Rémi serra donc dans ces bras cet homme, qui avait vieilli et constata son propre vieillisementl.
Puis il posa la question la plus importante à ces yeux, celle qui lui donnerait des nouvelles de son vieil ami, et de sa fille. Car Rémi était le parrain de la soeur de Julius-Nikolaus.

Rémi - Julius, comment va ton père et son épouse? et comment va ma filleule, Julia-Adelina?

Ezilda répondit à Upo que malheureusement les affaires l'appelaient quelques temps à l'étranger et qu'elle ne restait que l'après-midi dans la région.
En retour de courrier elle regretta qu'ils ne puissent se voir aujourd'hui et espérait qu'Upo pourrait venir lui rendre visite à Thyr, s'il désirait voir sa filleule du moins, car les enfants reprennaient leurs études dès la semaine suivante.

Merci Upo de ne pas m'avoir invité... j'ai tellement de boulot, j'aurais été trés gêné de décliner ton invitation. Je m'en vais retourner à ces occupations si accablantes qui me privent de toute activité publique inlude.

Un messager arrive au manoir.

-J'ai une lettre à remettre au comte.

Upo arrive et reçoit la lettre. Il débute sa lecture.

Citation :

Bonjour Upo,

J'espère que le petit Guillaume Dutronc jr va bien. Je ne peux pas rentrer en contact avec vous. Actuellement, je suis dans une période de négociation avec des entrepreneurs.

Merci pour ton invitation, mais tu comprendra qu'il est devenu pour moi, très dangereurx de circuler dans la Maurésie. J'ai eu des contacts avec le PRM ou sinon des supposés membres du PRM.

à bientôt j'espère

Louis Christophe de Pombal
Chevalier de l'OIM