Guerre des clans

Tôt ce matin, on découvrit aux abords des rives, trois corps. Ses hommes étaient enchaînés, et avaient une marque identique sur l'avant-bras.

Les forces de l'ordre ne comprennent pas ce nouveau cas. Un avis de recherche de disparition a été envoyé dans les journaux.

Dans un des quartiers sombres de la capitale, de jeunes gens ouvrent une bouteille de champagne. Et on crie.

- VIVE ZORTHODOXIE, VIVE POMBAL

L'unique personne, qui était assise, se leva et prit la parole.

- Mes chers amis, aujourd'hui la famille Pombal a coupé l'arbre de vie de la famille Routhier. Nous avons maintenant le contrôle du tiers de la capitale. Les jeux, la boisson, les plaisirs sont entre nos mains. Je vous promets, que nous serons les maîtres de la Maurésie nocturne.

Dans les bas quartiers de Philippeville, des travailleurs construisent des tunnels, qui devront permettre la circulation souterraine des hommes de la famille Pombal. D'ici 48 heures, un casino illégal va ouvrir, où tout sera permis, dont les grosses mises et la discrétions.

Pour un petit supplément, les clients auront accès à une cave de vin riche et à des plaisirs humains.

Quelques journalistes essaient de couvrir cette guerre dans les mauvais quartiers de la capitale. Une voiture explosa devant un pub, et tua trois hommes de la famille Laberge. Les journalistes voient que les forces de l'ordre sont désarmées et laissent les criminels régler leurs comptes entre eux.

La famille Pombal ouvre avec une grande sécurité son casino. Cet établissement illégal avec les jeux les plus sauvages est sur haute sécurité. L'actuelle guerre des clans oblige la famille, à réaliser des contrôles routiers autour de l'établissement.

M. de Pombal remercie ses clients d'être venu à l'ouverture officielle. Tous les invités ont un masque, au niveau de leurs yeux. Ce masque permet de garder le secret sur les participants, qui assistent à des jeux, dont le combat des coqs.

Une lettre anonyme avait prévenu Upo des agissements de son ami.
- Des jeux de hasards et de casino!!! Voilà ce qu'il trafiquaient le bougre!!! Mais ce n'est pas vrai non de dlà... Il me rendra chèvre.
Première chose, découvrir où se trouve son casino.

Les quartiers de la ville basse de Phillipeville ainsi que toute la banlieue sud de la ville, les anciens quartier des classes moyennes sont rapidement devenus le repaire de la pire racaille du pays suite a la période de trouble qui règne en Maurésie depuis deux ans.

Tant et si bien que le secteur échappe completement au controle des autorités... Depuis quelques temps, des rapports des agents infiltrés dans la pègre philippevilloise et les indicateurs divers font état d'un nouvel ordre établi dans les bas quartiers... On chuchote qu'un ancien haut fonctionnaire de l'Empire s'est compromis avec la pègre et la dirige...

Des sources anonymes du Ministère de l'Intérieur font état d'ordres de marche envoyé a 15 compagnies de CIS qui font route vers la capitale maurésienne...

Upo était inquiet... Son implication dans la nouvelle politique maurésienne lui en apprenait beaucoup. Il craignait pour la sécurité de son ami... allait-il réussir à le faire sortir de là avant qu'il ne soit trop tard?

Les Compagnies Impériales de Sécurité sont parvenues à Phillipeville en début de soirée, elles ont été cantonnées dans les casernes de l'armée de terre présentes dans la ville.

Cinq de ces unités ont recu l'ordre express de se rendre à la périphérie de la zone de non droit. Des heurts mineurs ont eu lieu avec des civils, vraisemblablement de connivence avec l'organisation criminelle qui a pris le controle du secteur qui faisait procéder a des controles routiers sur les voies d'accès au quartier...

Le casino faisait fortune cette semaine. Les gens, les plus riches de la Maurésie, venaient expressément pour vivre un e aventure. La nouvelle circulait, que l'armée pourrait intervenir. par chance, certains grands officiers ont déjà des dettes.

Les cinq compagnies de sécurité ont bouclé les quartiers controlés par la pègre. Cette dernière a tenté plusieurs approche en direction des officiers des CIS, cependant les unités de CIS, toutes originaires du sud de la Maurésie n'ont aucune attaches a Phillipeville et ne se laisse guère séduire par les propositions des criminels.

Les dix compagnies restantes ont recu l'ordre de faire endosser a leurs éléments des tenues grises de combats en milieu urbain et de s'équiper d'armes légères. Des blindés légers anti-émeutes ont été prévu et un détachement motorisé de l'armée de terre est prévu en réserve. La police de Phillipeville prête ses moyens aériens pour assurer des reconnaissances aériennes.

C'est par le blocus que les activités criminelles de la Ville Basse vont péricliter...

La nuit tombait sur ce quartier devenu quasi zone de non-droit. Les autorités maurésiennes avaient beaucoup de difficultés avec Philippeville. Le reste du pays ne connaissait pas pareille débauche d'illégalité.
Un groupe d'homme communiquait entre eux. Le plus grand fit un signe de la main. Il L'avait reperé. Il s'agissait d'agir au plus vite. A quelques secondes pret tout pouvait capoté.
La cible était sous surveillance depuis plusieurs jours. Quand elle pointa son nez dehors comme chaque jours, quelques minutes seulement sous étroite surveillance de trois gorilles, les hommes agirent. Surgissant d'une berline noire, ils neutralisèrent aisément les trois gardes du corps, plus facilement qu'ils ne l'avaient d'ailleurs penserau début. Un cinquième homme s'était approché à pied profitant de la diversion de la voiture pour y pousser l'homme cible, plus stupéfait par l'inefficacité de ses gorilles que par l'irruption de cette voiture.
- Laissez moi, assassins, hurla-t-il quand la voiture démarra en trombe.Il fut très difficile à maitriser. Mais après quelques secondes ce fut fait et assomé par le chlorophorme il s'effondra.
La voiture arriva près d'un barrage où des policiers l'arretèrent.
Le chauffeur montra un papier officiel... la voiture poursuivit son chemin et termina sa course dans le garage du ministère de l'intérieur.

Dans un des bureaux du ministère on installa quelques temps l'invité.
L'homme était dans un état assez lamentable du fait d'une forte dose de chlorophorme.
Derrière la porte il entendit une voix qu'l croyait reconnaître sans en être sur.
- Alors c'est bon vous l'avez. Laissez moi le voir, je veux en être sur.
Il entra dans le bureau. L'homme lui tournait le dos mais il le reconnu.
- C'est bon.
Il referma la porte et dit : c'est bon emmené Louis à Imperia et de là, là où vous savez.

Un avion quitta Philippeville pour la cité d'Imperia. A son bord, un certain M. Pombal... était-ce une punition ou bien un sauvetage. Qui demanda cet enlèvement? Mystère.
La DGRS avait fait une action propre et rapide.

Dans le QG de la famille Leoni, autre famille qui avait une certaine importance dans les affaires de la nuit, l'on se frottait les mains...

- Finalement, ca a eu du bon d'infiltrer les hommes de Pombal. Nous l'avons mis hors d'état de nuire pour un certain temps. Et s'il revient, comment ses joueurs pourraient-ils avoir confiance en une personne auditionnée par la police et relachée si rapidement ?
- Si, Père, répondit un jeune homme. Mais il ne faut pas non plus oublier l'importance de nos contacts dans les autorités.
- Les autorités phillipevilloises ont toujours eu des faiblesses. Ce n'est pas avec les renversements qu'a créé le Zoll que ça c'est arrangé. Pour nous, ca a été une aubaine, mais voyez, d'autres familles ont pu s'imposer. Maintenant, il nous faut marcher sur des oeufs.
- On reprend le casino Pombal ?
- Il y a quelque chose que tu ne comprends pas dans l'expression "marcher sur des oeufs" ?

Il envoya une gifle à son fils.
Quelques jours plus tôt, grace à des indics au sein des forces de police, il avait appris que les CIS devaient intervenir. Par chance, il connaissait l'ami du cousin d'un frère d'un des sous-officiers des brigades. Il savait qu'il n'était pas prudent de tenter de les corrompre ou de faire quoi que ce soit pour les détourner de leurs but alors, il s'informa d'abord puis il dirigea les indices pour que les CIS trouvent Pombal qui semblait par ailleurs être leur cible initiale.

Ce petit jeunot dans les affaires avait fort bien réussi à monter rapidement son affaire et, en éliminant des opposants, il s'était assuré une place de choix. Mais apparemment grisé par ses succès, il avait fait trop de publicité autour de ses manigances et étant issu des beaux milieux, cela n'avait pas tardé à se retourner contre lui...

Leoni repensait à son fils, embauché comme croupier dans le casino sans trop de mal et qui avait semé les indices pour mener les forces de l'ordre jusqu'à son ennemi. Ce dernier pensait qu'il fallait à tout prix verser le sang pour avoir sa place. Il était encore jeune et peu au fait des affaires. Cela viendrait avec le temps.
Son fils sorti, Leoni repris ses papiers. Le premier parrain mort et son successeur enlevé, il lui fallait être plus que prudent s'il voulait durer.

La première chose à faire était pour lui de changer de QG et de mettre un temps ses affaires en sommeil. Les pertes seraient conséquentes, mais rester ouvert aujourd'hui et dans les jours à venir était une folie qui mènerai à la perte.
La seconde était de faire le point sur ses hommes. Un ménage serait peut-être nécessaire mais il savait combien il pouvait être facile d'avoir une taupe à la solde des autorité ou de la concurrence dans sa Famille. Il organisa donc, avec les hommes les plus proches, liés à lui par le sang, d'avoir un oeil sur les hommes et de prendre sur les nouveaux une garantie (des renseignements sur eux, leurs familles, etc...). Il pensait déjà aux entretiens qu'il aurait avec les personnes les moins claires pour leur faire comprendre que la Famille pouvait être rancunière en cas de trahison et ce que cela leur couterait en perte (enfant, femme).
Le ménage fait, il pourrait enfin reprendre les affaires... mais traditionnellement... sans publicité, sans attirer le beau monde à tout prix... toujours avec garanties (financières ou physiques) et force.

Le vieux Leoni se prépara à aller au vert quelques jours...
Le casino et les affaires Pombal attendraient...

La rumeur que les services secrets ont opéré une incursion dans le secteur s'est rapidement répandue parmi les policiers des CIS... Tout le monde s'interroge et les officiers eux même ignorent en quoi la DGRS était mêlée a cette affaire.

Cependant, les policiers d'élite n'ont guère le temps de disserter sur le sujet, le Controleur Général des CIS vient d'ordonner aux unités sur place de se mettre en niveau d'alerte maximal. Les unités mécanisées des CIS sont amenées aux avants et les barrages routiers sont désormais fermés.

Le ciel phillipevillois se barre d'hélicoptères des forces de polices, on voit même passer un petit avion de reconnaissance de l'armée de l'air, les reconnaissances aériennes se multiplies et des balises sont lachées pour déterminer les cibles prioritaires des unités.

9h45 : Les ordres de marche sont remis aux commandants d'unités, ces derniers indiquent les premiers objectifs a leur hommes et lancent les moteurs de leurs blindés qui tournent alors a l'arret...

10h Opération "Rédemption" lancée...

Les blindés bleus des CIS pénetrent en roulant au pas dans la banlieue sud de Phillipeville suivit par plusieurs dizaines de CIS, l'arme au poing...

La colonne est dépassée par un convoi de trois véhicule léger d'intervention chargés d'hommes équipés de pistolets mitrailleurs qui se dirigent vers le commissariat du secteur.

Avec toute la force militaire, les hommes de la famille de Pombal ont pris la fuite, et quitté le quartier et la ville. Les tunnels construitent dernièrement avaient ce objectif, fuir.

À Pierreville, dans un bel édifice, qui servait avant d'hôtel, des hommes organisent la place.

Dans la stratégie familiale, lors d'une attaque contre la famille, le casino devait quitter la capitale. Elle sera pour une période indéterminée à Pierreville avec des chambres, pour les voyageurs.

Luis Silva, secrétaire personnel et écuyer de Monsieur de Pombal, a pris en main la famille. Tous le respectaient, car ils connaissent sa puissance et sa fidélité envers le Père.

Les blindés progressent dans les rues de la banlieue sud, sans rencontrer de résistance. Seuls quelques coups de feu ont été tirés d'un balcon sur les blindés quelques minutes après le début de l'incursion, les CIS ont investi le batiment pour en sortir deux petites frappes qui pensaient pouvoir ralentir la colonne...

Le convoi de voitures légeres est parvenu au commissariat d'arrondissement, les douze hommes descendent rapidement de leurs véhicules et investissent le commissariat. Le commissaire est arrêté et les policiers maitrisés. Des rumeurs laissaient penser que les policiers de ce commissariat étaient de mèche avec la pègre.

A 12h, la mairie d'arrondissement est atteinte...

A 13h, les unités rassemblées sur la place de la mairie reprennent leur avance vers la ville basse...

Le déploiement de forces à du impressionner les membres de la pègre présents... La marche sur la ville basse est reprise.

L'interrogatoire des policiers corrumpus a permis l'arrestation de membres de la pègre, des petits chefs sans grandes importances et des hommes de mains. Du menu fretin...
Les autres se sont enfuit par un reseau de tunnels menant quelques patés de maisons plus loin.

Certains livres de comptabilités, des papiers et autres archives secondaires ont été retrouvées dans les papiers abandonnés dans les bureaux du casino... L'équipe administrative du casino avait manifestement quitté les lieux en hate...

Parmi les papiers abandonnés, une liste de fonctionnaires et d'officiers de l'armée en dette envers la pègre. Ils ont été transmis en priorité au Commandement des Forces Armées qui en a porté copie aux différents ministère et auprès du Bureau du Lieutenant Représentant... Voila de quoi permettre aux autorités d'épurer l'appareil d'Etat de ses éléments défaillants dans cette affaire.

Lothar sonna à Upo pour lui annoncer les résultats de l'opération.
- formidable lothar, nous avons gagné la première manche. Cela montrera notre volonté et notre détermination dans le redressement de l'empire.
- les gros bonnets nous ont échappé.
- nous les reprendrons une fois le gouvernement et les institutions remises en état de fonctionnement

Au QD de la famille Leoni, un colis arriva. À l'intérieur, on pouvait trouver des roses mortes accompagnées d'un crâne.

Le colis venait de la famille Pombal. Un petit mot accompagnait le cadeau.

Citation :

Nous sommes déçus. Vous voulez la guerre, vous l'aurez.

Nous avions admis votre fils, par établir une paix entre nos deux familles.

C'est la fin.

signé
Luis Silva, chef de famille Pombal

Le quartier général de la famille Léoni avait été officiellement "nettoyé" et il ne ressemblait plus aujourd'hui qu'à un appartement tel qu'un autre.
Le colis avait été posé devant la porte et un des hommes était passé le récupérer dans les minutes suivant le dépot. Le QG était en effet sous surveillance, à distance.

Le Padre l'avait reçu le lendemain.
Le colis avait avant cela été passé au détecteur de métaux et l'absence de bombe avait été confirmée. L'ouvrant, il eut un haut le coeur.
Dans le carton à chapeau se trouvait une tête méconnaissable, les yeux exorbités. Un mot accompagnait le présent.

Le vieux Leoni n'arrivait pas à reconnaitre, dans cette tête apeurée et défigurée, les traits de son fils. Il tenta de le joindre par tous les moyens. Il lui avait intimé l'ordre de ne pas retourner à son travail et, aux dernières nouvelles qu'il avait eu, il avait respecté cet ordre. Son fils devait trouver les collaborateurs de son père qui étaient mis en doutes pour faire le ménage. Il était accompagné mais ni lui ni le gros Paolo ne répondait plus...

Il appela le Docteur pour savoir ce qu'il en était réellement.
Celui que l'on appelait le Docteur n'avait en réalité jamais travaillé en tant que tel... S'il avait un jour prêté serment et donné sa parole de sauver des vies, cela faisait très longtemps qu'il l'avait oublié et il usait plus de ses connaissances pour tuer et ammener à la folie que pour sauver des vies.
Le Docteur était en effet l'homme de main du vieux Leoni et s'était spécialisé dans la torture et les façons de faire parer les hommes sans laisser de trace... Les "suicides" organisés étaient aussi l'une de ses signatures préférées.

Ne s'éloignant jamais, le Docteur arriva rapidement et emporta le carton à chapeau pour donner une réponse au plus vite au Padre qui était inquiet et en colère.

La situation dans les secteurs "libérés" était un peu confuse... Les CIS assuraient directement l'ordre en lieu et place de la police du quartier et plusieurs dizaines d'appartements ont subis des perquisitions en règle. Les contrôles d'identité deviennent une routine à laquelle les habitants des deux quartiers commencent à prendre...

Un médiateur du Ministère de l'Intérieur a été nommé pour répondre aux interrogations des habitants.

Dans le reste de la capitale, une vague d'arrestations, certaines assez musclées ont eu lieu. Des officiers supérieurs des trois armées, de la police, des fonctionnaires du Ministère de la Couronne et de l'Intérieur et de la préfecture de Phillipeville ont été arrêtés, tous en dette envers la pègre et potentiellement de mèche avec le syndicat du crime organisé de la capitale maurésienne.

Les quelques membres de la mafia arrêtés ont été transférés au Commissariat Central de Phillipeville et tenus au secret...