Transfert

Haut Commandement des Forces Armées Impériale - Phillipeville.
Dix heures du matin.

Le bâtiment du Haut Commandement est sujet a une activité frénetique depuis l'attentat à la bombe qui a frappé la capitale et les rumeurs de plus en plus tenaces laissant penser a l'établissement prochain de l'état de siège sur le territoire maurésien.

De nombreux officiers et soldats travaillent dans les bureaux et quelques sous sols, utilisés pendant longtemps comme salles d'archives ont été reconvertie en bureaux de fortune. En effet, le Haut Commandement assure également les fonctions administratives du Ministère de la Défense depuis la démission du cabinet Hazuki.

Dans le bureau du Commandant en Chef, le Major Général Lothar Muller, ont planifie le déploiement prochain des troupes sur le territoire. Seuls quelques officiers supérieurs participe a ce comité restreint afin d'éviter des fuites regrettable. Il n'y a presque que des amis personnels du Commandant en Chef qui assurent les fonctions clefs qui leur permettent d'être présents a cette réunion. L'arrestation récente d'un Colonel chef de service qui a revendu des informations a la pègre et surtout le suicide de deux officiers opérateurs qui se sont rendu coupable des memes actes laisse tout le monde sur leur garde... Les dénonciations vont de bon train et la Police Militaire ne manque pas de travail pour démêler le vrai du faux...

La conférence s'achève... Le Général Muller prend la parole.

- Bien messieurs... Nous avons un dernier point à éclaircir. La situation de Louis Christophe de Pombal, ancien notable de notre pays mais surtout le patron de la pègre maurésienne, ou tout du moins un des patrons de la pègre... Il a été arrêté et mis en détention par la DGRS cependant le lieu de détention est peu sur et ne doit sa sureté que par le fait que l'information quant à la situation de ce lieu n'a pas encore transpiré. Quand cela sera le cas, nous aurons des problèmes. On fera face soit a des tentatives d'élimination de la part des concurrents de Pombal ou alors des attaques en vue de la libération de ce dernier... Le futur gouvernement maurésien a... des projets pour Pombal et nous ne pouvons pas nous permettre de le laisser nous filer entre les doigts...
C'est pour cela que je propose son transfert dans une base militaire.

Le général ayant achevé sa tirade prend un verre d'eau... Le colonel de l'armée de l'air Duveaucher prend la parole.

- Mon Général, je pense que les raisons motivant la détention de cet homme n'ont pas a nous être connue, je le concoit mais je suis suffisament sur de la sécurité que peut assurer la base que je commandait il y a de cela quelques mois pour proposer la base aérienne de Caulaincourt pour cette opération. La base de Caulaincourt concentre les troupes aéroportées de l'armée impériale et garde également nos silos de missiles nucléaires ce qui fait que le personnel de la base est habitué a des mesure de haute sécurité.

- Nous avons combien d'hommes sur place ? questionne Lothar

- Le personnel de la base comptent 2100 hommes, on ajoute a cela le personnel navigant militaire constitué de trois escadrilles de chasse soit une centaine de personnes, en comptant les ingénieurs en armement et les mécaniciens. Enfin, deux régiments d'infanterie aéroportée sont basé sur place. Les baraquements permettent également d'affecter un régiment supplémentaire. Nous pouvons donc mettre 6000 hommes sur cette base.

- Oui... enfin en même temps pas besoin d'immobiliser 6000 hommes pour garder Pombal... Proposez moi un effectif moyens permettant de dégager des troupes et de maintenir un niveau de sécurité élevé ?

- Les personnels plus un régiment d'infanterie aéroportée... 3500 hommes environ...

- Bon va pour ca, conclut Lothar, Colonel, vous restez avec moi, nous allons regler quelques détails... Messieurs, vous pouvez disposer...

L'assemblée quitta alors la salle...

Quartier Général de la DGRS
Treize heures

Le commandant Guérin vient de recevoir un câble du Haut Commandement des Armées lui enjoignant de récupérer le "Grand Monsieur" d'ou il est actuellement détenu pour l'emmener sur la base aérienne 51 ou il sera maintenu en résidence surveillée.

C'est donc un convoi de huit hummers noirs qui quittent le quartier général, escortés par deux blindés légers à huit roues se dirigeant vers le lieu de détention provisoire de Louis Christophe de Pombal.

Le trajet n'est pas très long, le convoi est prioritaire et quitte aisément la ville pour aller en banlieue.

Arrivé sur place, les agents de la DGRS se déploient rapidement. Le détenu a été apprêté pour le transfert est rapidement mené a l'intérieur d'un hummer blindé aux vitres fumées. Quelques agents transportent rapidement les quelques effets personnels du prisonnier.

Le convoi repart, le tout n'a duré que trois minutes.

Les personnels de la DGRS sont sur les nerfs... En effet c'est la partie la plus compliquée du voyage. Bien que l'opération ai été décidée quelques heures auparavant...

Une demie heure suffit au transport jusqu'a l'aéroport d'Impéria ou un jet du Ministère de l'Intérieur a été affreté tout spécialement. Une escorte aérienne a été prévue.

Le prisonnier encadré de six gardes du corps pénetre dans l'avion et le convoi quitte le tarmac.

L'avion quitte rapidement la piste et s'envole, il se retrouve encadré dans une formation de chasseurs de combat. La route aérienne a été spécialement dégagée.
A bord de l'avion, le personnel a ordre de ne pas parler au prisonnier et de ne pas répondre a ses questions. Il ne sait pas ou il va...

Il demanda de parler au Lieutenant-général, il a des informations capitales pour lui.

Malheureusement, le capitaine n'a pas voulu en entendre parler.

Pendant le voyage, l'ambiance était assez calme a bord du petit avion. Les agents de la DGRS se détendait tout en gardant un oeil sur leur "colis".
Un petit encas fut servi a tout le monde, Louis Christophe de Pombal profita du moment ou les esprits étaient un peu plus détendu pour demander a parler au Lieutenant Représentant. Bien que la demande était curieuse, ici a bord d'un avion, les consignes restaient ce qu'elles étaient : on ne parle pas au prisonnier.

Le reste du voyage se déroula sans encombres.

En arrivant en vue de la base aérienne, l'escorte se retire pour laisser le jet manoeuvrer en vue de son atterissage. Ce dernier s'effectua sans problèmes, le jet alla se ranger dans un hangar ou se trouvaient des chasseurs des escadrilles de la base 51.

Louis Christophe de Pombal a été installé au centre de commandement de la base, dans l'appartement de fonction d'un officier subalterne. Les commodités étaient installée visant a une bonne qualité de vie, mais sans plus.

Le Colonel commandant la base est venu rendre visite au prisonnier pour lui expliquer les usages et le traitement qui lui était reservé. En outre, il lui a transmis un courrier du Général Muller portant sur une proposition très importante faite à l'ancien haut fonctionnaire.

Ceci fait, le colonel se retira, laissant monsieur de Pombal seul.

Pombal lut la lettre, et resta silencieux. Mais il continua à demander au Lieutenant-général.

La porte s'ouvrit, Louis se retourna. Un des officiers lui demanda de se préparer, le LR venait d'arriver

À cette nouvelle, Louis sorti de son soulier une médaille, qui place sur son veston. Cette médaille lui avait été offerte par l'empereur Klausdène, et qui le fit chevalier de l'OIM.

Upomavick entra dans la salle où l'attendait Louis.
Après le blabla d'usage en ces circonstances, Upo lui demanda s'il accepterait de rentrer dans le rang et joindre le gouvernement d'union nationale. Il fallait empêcher la pègre de continuer à propager le désordre en Maurésie et relancer l'Empire. Pour l'instant la Maurésie ne pouvait faire les deux. Il fallait donc négotier avec Louis.

- Mon ami, c'est pour cette raison, que je voulais vous parler. J'ai décidé de retourner à la vie publique. Je vais ouvrir des entreprises, et ainsi avoir une vie simple et légale. Pour votre proposition, je ne sais pas. Muller m'a proposé, mais il a été de mauvaise foi. J'ai refusé.

Après l'entrevue, le Lieutenant Représentant appelle le Major Général Muller depuis le bureau du colonel commandant la base...

- Lothar... C'est Upomavick...
- Ah bonjour Upomavick, vous allez bien ?
- Oui oui... Je suis sur la base aérienne 51 en ce moment... Je suis venu voir Louis Christophe de Pombal
- Tiens vous étiez déja au courant de son transfert... Je pensais vous tenir au courant de cela a la réunion de ce soir.
- Le secrétariat de la Lieutenance a recu un coup de téléphone du colonel commandant de la base... Il insistait pour savoir si le prisonnier pouvait avoir une entrevue avec moi...
- Le colonel a fait ca... Hum... Moui... J'en reparlerais avec lui... Et donc ?
- Vous avez parlé avec Pombal dernièrement ?
- Euh non... ca fait un sacré bout de temps d'ailleurs...
- Il dit le contraire... vous l'auriez menacé...
- Excusez moi Upomavick, mais un tel déplacement ne serait pas passé inconnu, d'autant que j'ai suffisament de travail qui me retient a Phillipeville pour ne pas me permettre d'escapade de ce type... Laissez donc ce vieux fou dans sa geole... Il divague et se croit pourvu d'une importance qu'il n'a pas...
- On a besoin de tout le monde Lothar...
- On a jamais dit que Pombal était tout le monde...
- (rires)
- (rires)
- Je ne comprend pas Lothar...
- Je pense qu'il n'y a rien a comprendre... Bon je travaille toujours sur la réorganisation des CIS et sur le projet d'action de sécurité publique... On reparle de tout ca ce soir ? Passez donc au Haut Commandement, je viens de retrouver quelques bouteilles et j'ai ici un officier cuisinier qui se débrouille plutot bien...
- Nous verrons, pour l'heure je rentre sur Phillipeville.

Louis, toujours en prison, est inquiet de son sort. Il savait que bientôt la guerre des clans serait désastreuse, s'il ne sort pas rapidement.

Ordre transmis par télétype crypté à la base aérienne 51



Destinataire: Colonel Etienne Du Patty

Code de confirmation: 1950h54


Colonel,

sur ordre du Commandant en Chef des Forces Armées, vous devez transférer l'ancien Ministre Louis Christophe de Pombal dans des quartiers de moyenne sécurité ou son régime de détention sera assoupli. Il pourra recevoir des communication de sa famille proche et pourra disposer d'une liberté de mouvement dans la limite des restrictions imposées par le service de la base.

Il est autorisé a émettre et a recevoir de la correspondance qui passera par la franchise des armées.

Cet ordre est applicable avec effets immédiat.

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Le transfert de Louis s'est réalisé dans une petite joie de l'intéressée. Louis ne savait plus quoi comprendre dans toute cette histoire.

L'annonce, qu'il pourra recevoir du courrier, lui donner une grande joie, car il aurait accès maintenant aux journaux et aux nouvelles de la Maurésie.