Les affaires reprennent...

La journée était belle.
La Maurésie était sortie de son age d'or depuis fort longtemps et ses affaires qui étaient gérées avec tellement de passion et de rigueur par des grands hommes qui avaient parfois réussi a marquer l'histoire de l'Empire en quelques mois étaient désormais l'affaire de fonctionnaires embourbés par la routine. Finalement, les maurésiens acceptèrent la Double-Couronne et parfois furent t'ils émus quand l'un ou l'autre des Grand-Ducs rendaient l'ame et que l'une des batterie d'artillerie de la Garde Impériale faisait tonner le canon à l'occasion.

La démocratie maurésienne étaient partie avec la grande catastrophe de 2004 et c'est très laborieusement que le pays s'est reconstruit. Ville après ville, route après route. Les aérodromes de fortunes cédèrent progressivement aux anciens aéroports pour les liaisons intérieures. Au final, le point d'orgue a la restauration des communications sur tout le territoire fut la relance du réseau ferré national en 2010. Lothar Muller faisait partie des points fixes. Les maurésiens l'avaient acceptés bon an mal an comme chef provisoire d'un gouvernement qui durait. Le Corps Législatif renouvellait session après session la confiance a un gouvernement ou l'enjeu politique avait disparu depuis longtemps.

Après une brève tentative de carrière en CSH, Lothar revint. La Maurésie était, même au plus bas, plus forte que tout. Ce pays, son pays, avait besoin de lui. De nouveaux talents émergeaient parfois et prenaient en charge l'un ou l'autre domaine de la vie politique, économique ou intérieure du pays. Un jour, il trouvera celui qui pourra l'épauler pour relancer le pays et peut être, celui qui le remplacera. Il pourra alors couler une retraite tranquille et méritée à Battenberg ou il laissera passer le temps a regarder le soleil faire murir ses vignes depuis la terrasse du Manoir ou il avait reçu tellement d'amis maintenant disparus. L'Histoire n'est pas terminée.

La journée était belle, la nouvelle Philippeville n'avait rien a envier à l'ancienne. De nombreux bâtiments avaient été reconstruit à l'identique et l'Hôtel de la Couronne était l'un des bâtiments reconstruits en dernier, rénové rapidement en 2005, il avait repris du service et il y avait du travail a faire pour lui rendre son charme d'antan. Dans ce nouveau siège du Gouvernement, il réunissait habituellement le Conseil Impérial qui n'était plus vraiment la réunion des ministres, il n'y en avait quasiment plus, mais la réunion de chefs d'agences impériales en charge de domaines autrefois dévolus aux Ministères. La séance du Conseil s'était terminée, comme a l'accoutumée par un repas ou le Secrétaire d'Etat invitait ses collègues pour finir de faire le point. Une fois le dernier convive parti, le chef du gouvernement se retrouva seul avec son aide de camp, le Général Krankenhaus, son adjoint qui l'avait suivi depuis toujours et qui avait finalement été promu Général.

- Bien Hans... Qu'avons nous d'autres aujourd'hui ?
- Votre Altesse, vous avez accepté un rendez vous avec un notable local que vous aviez remarqué dernièrement en tournée provinciale... Monsieur... L'aide de camp ouvrait rapidement l'agenda du Secrétaire d'Etat, Monsieur de Fontenay
- Hum... Le jeune adjoint au maire de Pierreville ?
- De Caulaincourt Altesse.
- Ah ! Oui... Il a contribué a la reconstruction de sa ville... Un bon gars...
- Sans aucun doute Votre Altesse. Il sera là à 15h.
- Je vais dans mon bureau... Venez aussi d'ailleurs, les rapports d'ambassades viennent d'arriver, j'aimerais qu'on jette un oeil la dessus. Prevenez Ivona de notre prochaine visite.
- Bien Votre Altesse.

Les deux militaires se rendirent au bureau du Chef du Gouvernement pour y poursuivre l'expédition des affaires courantes en ce début d'après midi. 15h approchait...

Armand descendit de voiture et alla dans le palais de l'Hôtel de la Couronne. Le palais est sans conteste l'un des plus beau de Phillipeville s'il en est. Il monta les marches du perron et entra dans le hall de réception. Ce hall était richement décoré à la feuille d'or ce qui laisse imaginer la beauté des bureaux à l'intérieur.

Armand s’avança donc dans le hall, il était impeccablement vêtu et avait réussi à se libérer de son travail d'adjoint au maire qui lui prenait beaucoup de temps mais aussi qui le passionnait. Il se dirigea vers la réception et prenant sa montre gousset en main il demanda à la réceptionniste de l'introduire pour son rendez vous de 15h auprès du Secrétaire d'Etat, Monsieur Lothar Muller...

La guerre.
Depuis toute ces années de carrière dans divers pays du Micromonde, la guerre était une constante. La presque guerre des Dahus, l'invasion du Boukistan, l'invasion de la CES, la guerre d'indépendance de Libertas, la guerre d'Anarchland. Il avait participé a toute ces campagnes qui ont toute influé sur l'équilibre des forces micromondiales. Toujours précaire mais jamais déstabilisé.
Pour la première fois de sa vie, Lothar découvrait ce que pouvait être un conflit généralisé. La Grande Guerre, la toute première Guerre Micromondiale partie du Micromonde Nord devastait les villes, déstabilisait le commerce, polarisait les nations non engagées. Les rapports des chargés d'affaires et des ambassadeurs dépeignaient des situations désespérantes.

- Mon bon Hans, nous sortons a peine la tête de l'eau et voici que le Micromonde se plonge dans le chaos a notre place...
- Nous sommes à l'écart.
- Moui... Je suis surpris que personne n'aient encore eu l'idée de venir nous attaquer, arguant du fait que notre souverain est aussi Grand Duc du Zollernberg.
- Notre armée n'impressionne plus grand monde, nous ne sommes plus un enjeu.
- Si... si je le pense, sinon nous serions déjà attaqué et occupé !

Le téléphone du bureau vint interrompre la conversation des deux hommes. Lothar répondit.

- Oui Ivona, je vous écoute... Hum... Il est là ? Bien... Le Général Krankenhaus est encore avec moi. Nous terminons mais faite le entrer dans deux minutes, le temps que le général s'en ailles.

Le Secrétaire d'Etat raccrocha, pensif.

- Hans, vous m'avez fait une fiche sur notre homme de 15h ?
- Oui, dans votre dossier des rencontres de la journée.
- Bien merci... Il vient d'arriver...
- Ponctuel. Ce n'est pas le cas de tout le monde.

Le Général, peu enclin à l'humour, lançait là une petite pique a son supérieur habitué aux retards, ce que personne a part son aide de camp n'osait relever. Lothar sourit

- Certes... Allez Général, prenez congé !
- Bien monsieur, je suis à coté si vous avez besoin.
- Merci.

On s'agitait dans l'antichambre, les huissiers faisaient entrer Monsieur de Fontenay. Au moment ou Krankenhaus fermait la porte de l'office qui reliait le bureau de l'aide de camp de Lothar Muller, un huissier frappait à la grande porte du Bureau du Chef du Gouvernement.

- Entrez ! dit alors Lothar d'une voix forte

Un huissier ouvrit alors la porte, s'avança dans la pièce en fixant le ministre, s'inclina puis dit :

- Votre Altesse, j'ai l'honneur de mener à vous le Sieur Armand de Fontenay qui a sollicité audience auprès de Votre Altesse.
-Je vous remercie, qu'il entre !

L'huissier se redressa, sortit du bureau en indiquant a Monsieur de Fontenay qu'il pouvait entrer.

Lothar Muller vit l'homme entrer, il fit alors le tour de son bureau, souriant, pour aller le saluer.

- Monsieur de Fontenay, heureux de vous revoir ! Vous avez fait bon voyage ?

Armand entra dans le bureau, s'inclina respectueusement devant le Secrétaire d'état et dit

- Votre Altesse, je dois avouer que oui. Mais la situation est préoccupante du fait de la Guerre qui fait rage dans le Micromonde et je ne puis que constater que la Maurésie est loin d'être à son apogée et qu'il lui faudrait un bon remaniement en sein de Ministère de l'Intérieur afin de faire repartir l'économie et le développement du pays. Mais puis je vous entretenir au sujet de ladite économie ? Ou en sommes nous véritablement Votre Altesse ?

L'entrée en matière était plutôt abrupte. Mais Lothar ne s'en formalisa pas. Le but de l'entrevue était de voir si ce Monsieur de Fontenay pouvait être de ces gens dont on pouvait avoir besoin pour relever l'Empire. La première impression fut bonne.

- Je vois... Oui nous pouvons parler de cela. Pour l'heure le secteur public et l'Etat pilote les orientations économiques pour subvenir prioritairement à nos besoins principaux. Comme d'ailleurs vous devez le savoir. Mais... de quoi voulez vous parler exactement ?

Reprenant son souffle, Armand reprit la parole

- Votre Altesse, pardonnez moi d'être un peu abrupte dans mes questions mais j'aspire à servir la Maurésie au sein de son Gouvernement. Je pense avoir acquis assez d'expérience en tant qu'adjoint au Maire pour savoir les rouages de la politique et la gestion d'une ville telle que Phillipeville. Aussi Votre Altesse, j'aimerai vous proposez de créer une commission qui aura pour but de renouveler les instances défaillante dans l'économie de notre pays et de faire en sorte de promouvoir les industriels, les manufactures ainsi que le développement de nouvelles infrastructures de notre beau pays.

- Détaillez donc votre projet, je suis curieux d'en savoir un peu plus.

- je pense qu'il serait judicieux d'inviter autours d'une table tout les industriels afin d'entreprendre en commun un plan de révision de notre économie et ainsi permettre de la faire repartir sur de nouvelles bases plus saine

- J'avais compris monsieur mais dans le détail ? Qu'avons nous ? Des entreprises nationalisées ? Un retour progressif a l'initiative privée ? Quelle politique d'impot ? C'est donc l'économie qui vous intéresse ? Uniquement ce domaine ?

- Je pense qu'il faudrait que les entreprises soient partiellement privées et que le restent appartiennent à l'Etat. Pour ce faire il faudrait que le Gouvernement et les entreprises de pointe planchent sur un projet commun de façon à innover et à créer de nouvelles manufactures et entreprises de très hautes technologie. Je ne sais pas mais disposons nous d'usine à fission nucléaire ? Cela nous permettrait d'avoir une source d'énergie potentiellement permanente. Non Votre Altesse l'économie n'est pas mon seul point d’intérêt ! Pour ce qui est des impots il doit être équilibré de façon à ne pas surcharger de taxes les petites et moyennes entreprises car ils ne faut pas oublier que celles ci sont aussi trés importantes. La justice, la diplomatie, tout les organes ministériels devrait selon moi faire l'objet d'une réforme. Pour avoir un renouveau dans le pays nous devons avoir des ministres qui sont à même de remplir des défis et qui n'auront pas peur de s'investir dans leur travail. Le renouveau de la Maurésie est primordiale si nous voulons remonter la pente. Et cela commence par l'économie, puis la diplomatie, l'armée et la justice.

- Naturellement... fit Lothar

Il restait dans le vague et dans la déclaration d'intention. La posture est politique, mais le contexte ne l'est pas... Il reprit :

- Bien bien, je vous ai remarqué lors de ma dernière tournée en province. Votre dévouement et votre intérêt pour la chose publique est précieux et je pense avoir besoin de vous ici. Est il envisageable de vous faire installer à Philippeville au profit d'une intégration au gouvernement prochaine ?

Le pari semble risqué. L'homme semble bon mais il a des prétentions a peine voilées. Si il n'est pas à la hauteur le Corps Législatif le verra et ça pourrait rompre l'équilibre tacite qui s'est établi au fil des années. D'autant que des élections sont prévues dans quelques mois... Mais qui ne tente rien...

- Assurement sans prétention aucune de ma part Votre Altesse

- Bien... Je suis heureux de pouvoir compter sur une nouvelle bonne volonté pour reconstruire notre pays ! Pour le gouvernement, je verrais si il est possible de vous trouver un office. Vos recommandations sont aussi bonnes que votre motivation. Je vous installe aux fonction de Conseiller Spécial délégué aux questions économiques et ce avec effet immédiat. Le Commissaire Impérial Vaquereau qui assure les fonctions provisoires de Préfet à Pierreville prend sa retraite prochainement, je prendrai donc un décret pour vous nommer Préfet sur place pour le remplacer. Vous allez avoir besoin d'une sacrée poigne pour gérer cet ensemble et surtout les services de la préfecture et d'un légitimité autre que politique. Je vois que vous êtes Commandant de réserve dans l'Armée de l'Air. Peut être pourrions nous envisager une réactivation et une promotion pour l'occasion non ?

Armand à l'évocation d'un avenir heureux répondit

- Votre Altesse, je ferai tout ce qui m'est possible de faire afin de relancer l'économie de notre beau pays. Mon dévouement vous le savez est entièrement tourné vers la Maurésie. Je me ferai un point d'honneur à mener mes différentes missions à bon terme. Pour répondre à votre question, je suis effectivement commandant de réserve dans l'armée de l'air. Evoquer la possibilité de reprendre du service empli mon coeur d'une joie sans mesure. Je suis bien entendu pour reprendre des fonctions au sein de notre Armée de l'Air

De Varenne était du genre somnolant quand il était question de réunion, il préférait passer son temps en mer à bord de son croiseur. Il avait reprit espoir dans l'éventualité que la Maurésie entra en guerre du coté zollernois. Enfin il connaitrait le baptême du feu qui lui manquait tant. Mais depuis le début de la crise, il ne se passa rien. Rien de rien. Même pas un petit obus tiré de manière plus que hasardeuse par un camp ou l'autre sur la Maurésie. Il déchanta et fit comme d'habitude : se rouler les pouces. Cette réunion à laquelle on lui demanda de participer n'était pas semble t-il là pour arranger la chose. Il aimait pas les réunions, il les fuyait autant que possible. Mais son grade très élevé dans la hiérarchie navale lui demandait certaines obligations qui aller dans le sens contraire.

Donc il alla a cette réunion.

Et chier !

Délaissant son croiseur, ses hommes et ses trois chats (Gaspard appréciait la tradition demandant de gardé des chats dans un navire, question d'hygiène) pour une berline forcément plus étroite. Il était accompagné de son aide de camp l'enseigne de vaisseau Ducret, un petit jeune pistonné dans son navire par son père pour l'éloigner parait-il de quelques "querelles de familles". De Varenne ne posa pas plus de question. Tant que le gamin sait faire la différence entre bâbord et tribord, il sera utile.

Depuis le port ou avait amarré le croiseur Pierreville jusqu'à Phillipeville, le trajet fut long et ennuyeux. Pour qui ne savourait le la monotonie de la mer voir les paysages terrestre se succédés ainsi de manières diverses et variés, c'était chiant. Il arriva finalement devant l'édifice ou avait lieu le rendez-vous. Le Palais de la Couronne avec au bout du chemin mÔsieur Muller, le chef d'état de facto de la Maurésie. Il faut dire que le pays attend toujours le Lieutenant-Représentant que le Grand-Duc doit nommer depuis bien quelques années. Bigre que le temps passe vite. Un huissier ouvrit la marche du marin jusqu'à la salle de réunion et l'annonça.

-Le capitaine de vaisseau Gaspard de Varenne.

Sortant de sa tente igloo après une longue et reposante sieste, le marquis Eugène de Césarée se dit que l'air semblait s'être assaini en Maurésie.

Avec nostalgie il se souvint de ces heures de gloire où la Maurésie envoyait des ambassadeurs, signait des traités, passait des alliances en mariant ses princes...

En ouvrant un vieux coffre il retrouva des objets, vestiges d'un monde disparu: une plaque de grand officier de l'ordre impérial du mérite; un tabouret en poils de chèvre et même une vieille croix d'officier de l'Ordre royal du Serpent d'Angmar... autant de vestiges d'un monde disparu... quoi que!

Eugène se mit à tout ressortir: le programme d'un mariage, une aile de l'avion qui avait vu disparaître SMI Philippe, un blason de la famille de Synance, sans parler d'un vieux programme du prix Maurésia. Il en profita même pour dépoussiérer son uniforme de vice amiral d'escadre!

Il sortit de chez lui et se demanda si sa vieille Landaulet allait démarer...

"Enthousiasme et volontarisme, voilà ce qu'il nous faut" se dit alors Lothar en regardant Fontenay lui répondre. Le personnage n'est pas parfait, mais les perspectives qui s'ouvrent pourront donner à ce jeune loup l'expérience nécessaire pour en faire un administrateur avisé. Dans le doute, il fallait agir.

- Heureux de vous l'entendre dire. Le décret vous nommant auprès de moi comme conseiller sera publié sous peu. Pour votre promotion à l'armée, je verrais ce que je peux faire, cela sera facile dans les faits mais j'ai des projets pour vous. Le temps ne semble pas vous manquer et l'armée de l'air a besoin d'un coup de jeune. Le Général Querioz s'est tué, comme vous devez le savoir, il y a six mois lors d'un exercice sur la base aérienne de Caulaincourt. J'assure virtuellement la direction de l'armée de l'air mais j'aurais besoin d'être relevé par un officier de la maison. Je vous installerai aux fonctions de Chef d'Etat Major de l'Armée de l'Air. Pour ce faire, j'aurais besoin que vous me soumettiez un plan détaillé de développement de l'arme a mettre en œuvre sur huit mois avec échéancier, plan de développement d'effectifs, de remplacement de matériel et de mise a neuf des infrastructures. Prenez votre temps pour travailler là dessus, rendez moi ce rapport et je verrais avec les huiles de l'Armée de l'Air et du ministère de la défense pour appuyer cette nomination. Hans vous trouvera un bureau à l'Hôtel de la Couronne pour vous mettre au travail.

Lothar se recala sur son siège en regardant Armand, il semblait emballé et pas impressionné par le travail important qui l'attendait. Il laissa passer quelques secondes puis reprit :

- Bien bien monsieur de Fontenay, un autre rendez vous m'attends, je me vois obligé de prendre congé. Je vous suis très reconnaissant d'avoir accepté de m'accorder votre aide. Soyez assuré que vous ne le regretterez pas, il y a fort a faire et l'Empereur n'oublie pas et voit, même si il n'est pas parmi nous, ceux qui le serve. Bon courage et à très bientôt !

- Merci de votre confiance Votre Altesse !

Les deux hommes se saluèrent chaleureusement, Lothar raccompagna son nouveau conseiller jusqu'a la porte de son bureau. Ils échangèrent quelques mots encore, notamment des détails pratiques sur les missions du nouveau Conseiller, puis ce dernier s'en alla. Un huissier salua monsieur de Fontenay et lui montra la route vers la sortie en lui ramenant ses effets. L'huissier qui avait introduit Armand attendait avec un officier de marine dans l'antichambre.

- Votre Altesse, le Capitaine de Vaisseau Gaspard de Varenne répond à votre convocation et sollicite une audience.
- Oh... Commandant... Allons-y !

L'huissier s'efface, l'officier de marine se leva de la banquette ou il attendait et suivit le chef du gouvernement dans son bureau. L'huissier suivit les deux hommes jusqu'a la porte du bureau primoministériel pour la fermer silencieusement avant de reprendre son poste dans l'antichambre.

Lothar fit quelques pas dans son bureau avant de se retourner vers son nouveau visiteur. Celui ci une fois dans le bureau s'immobilisa, se raidit, porta la main droite à sa casquette d'officier, saluant le Secrétaire d'Etat.

- Capitaine de Vaisseau Gaspard de Varenne, je viens à vous selon vos ordres !

Lothar répondit au salut militaire de l'officier supérieur par un autre salut, comme le lui permet son grade de Major Général dans l'Armée de Terre, mis l'officier au repos avant de lui tendre la main :

- Merci d'être arrivé aussi vite Capitaine, installons nous.

Les deux hommes prirent place autour du grand bureau de bois.

- Je viens de terminer un entretien avec un jeune notable de Caulaincourt qui ferait également un excellent officier d'état major pour l'Armée de l'Air. J'ai bon espoir d'avoir de cet élément prometteur un plan de développement de l'armée de l'air bientôt. Une fois qu'il sera nommé je pourrais voir avec lui comment mettre en place une politique de défense territoriale efficace. La Marine est dans un état tout aussi préoccupant. Plus encore depuis le début de la guerre... Peut être avez votre avis sur la chose et des idées ?

L'homme n'avait pas bougé un cil de toute la tirade, un homme dur, un marin, un vrai de vrai se disait alors Lothar, ce dernier peinait a trouver un axe pour aborder le vif de l'entretien. Il se décida donc à le laisser entamer la discussion qui devait s'annoncer plutôt intéressante...